𝐏𝐨𝐫𝐭-𝐆𝐞𝐧𝐭𝐢𝐥, le 18 novembre 2025

Actrice engagée dans la lutte contre les violences faites aux enfants, Bekoung Amy Diane, Gabonaise âgée de 42 ans, se retrouve aujourd’hui derrière les barreaux pour avoir agi à l’opposé du combat qu’elle prétendait mener.

En effet, la quarantenaire a été placée sous mandat de dépôt, sur instruction du procureur de la République, à la prison centrale de Port-Gentil pour coups et blessures volontaires infligés à sa fille BAKPM, âgée de 6 ans. Un crime prévu et puni par l’article 230 du code pénal Gabonais.

Selon les premiers éléments, la fillette, élève dans une école primaire catholique de Port-Gentil, était régulièrement victime de violences de la part de sa mère. Celle-ci ne soupçonnait pas que les hématomes laissés sur le corps de l’enfant finiraient par être visibles sous son uniforme scolaire.

Le 12 novembre dernier, alors que BAKPM se trouvait en classe, les enseignants ont remarqué des marques sur l’un de ses bras. Après l’avoir interrogée, la fillette a décrit sans hésitation les sévices qu’elle subissait à domicile. Choqués, les instituteurs ont aussitôt alerté la direction de l’établissement, qui a, à son tour, informé la présidente du tribunal pour enfants de Port-Gentil.

Lors de son audition au poste de police, la fillette, dévêtue pour constatation des faits, présentait des traces de violences sur une grande partie du corps. Immédiatement convoquée, Amy Bekoung a déclaré avoir agi sous l’effet de la colère. Elle a expliqué qu’elle a « corrigé » sa fille parce qu’elle avait « encore » perdu ses sous-vêtements, quelques jours après l’achat de ceux-ci. Un motif jugé dérisoire et sans aucune mesure avec la gravité des blessures constatées.