Une mission du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), conduite par le Dr Jean-Félix Mabiala, Secrétaire général du ministère de l’Environnement et de l’Écologie, a séjourné dans la capitale économique gabonaise, le jeudi 11 décembre 2025.

Représentée par Eddy Mbena, la mission a animé un atelier d’échange et de sensibilisation dans la salle de réunion du gouvernorat de l’Ogooué-Maritime. Cette rencontre a réuni les responsables administratifs provinciaux, les collectivités locales, les opérateurs économiques ainsi que les organisations de la société civile, dans le cadre de la préparation du Plan national d’adaptation aux changements climatiques (NAP 2). « Le NAP 1 a posé les premières bases. Avec le NAP 2, nous passons à une étape plus opérationnelle qui vise à renforcer la résilience, anticiper les risques climatiques et développer des solutions concrètes adaptées aux réalités de chaque territoire », a déclaré le représentant du PNUD.

Leader mondial de la lutte contre les dérèglements climatiques, le Gabon, dont le couvert forestier dépasse 80 %, subit néanmoins des impacts significatifs des changements climatiques, malgré son statut de « puits de carbone ». À Port-Gentil, une ville particulièrement exposée, ces impacts se traduisent notamment par l’érosion côtière, les inondations et l’avancée de la mer, etc…

A travers un exposé interactif animé par Magloire Désiré Mounganga, chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CENAREST) et consultant du NAP, la mission du PNUD a recueilli auprès des parties prenantes et des acteurs économiques, les informations nécessaires à l’élaboration de la feuille de route du NAP 2, qui couvrira l’ensemble du territoire national.Insistant sur la dynamique participative qui engagée, le SG a indiqué : « nous sommes venus pour écouter, recueillir et renforcer l’appropriation des concepts liés aux changements climatiques, prendre en compte les avis des acteurs qui vivent ces réalités au quotidien, analyser les données collectées et préparer ensemble une feuille de route ».

Le Secrétaire général du ministère a, par ailleurs, rappelé les efforts engagés par le gouvernement sous l’impulsion du Président de la République, notamment la promulgation de la loi sur les changements climatiques et celle relative à la lutte contre les plastiques à usage unique.Participant à cet atelier, Michel Auguste, président de l’ONG H2O, a salué l’initiative tout en émettant des réserves : « Comme l’a indiqué l’intervenant, les acteurs font des propositions, mais ce ne sont pas eux qui décident. Il faut donc attendre que les autorités prennent les bonnes décisions, en espérant qu’il ne soit pas trop tard. Le futur arrive à grande vitesse et je ne souhaite pas que notre belle ville soit rayée de la carte ».À l’issue des échanges, la mission s’est rendue sur le terrain, notamment au Cap Lopez et à Matanda Lip, deux sites particulièrement affectés par les effets des changements climatiques, afin de constater de visu l’évolution de l’environnement littoral.

Après Port-Gentil, la mission s’est rendue dans la commune d’Omboué pour le même exercice.