La communauté éducative de Port-Gentil est de nouveau en deuil. Après le décès, survenu il y a quelques jours, d’une enseignante du département de Bendjé « des suites d’une longue maladie », les hommes et femmes à la craie viennent encore de perdre l’une de leurs collègues.

Il s’agit, cette fois, de Prunela Angone Essono, enseignante de première année, exerçant au complexe conventionné catholique du Sacré-Cœur, situé à Bac Aviation, dans le deuxième arrondissement de la capitale économique gabonaise. L’institutrice est décédée le jeudi 11 décembre 2025, aux environs de 13 heures, dans l’enceinte de l’établissement.

S’agissant des circonstances ayant conduit à son décès, le Directeur d’académie provincial (DAP) rapporte, selon les informations qui lui ont été transmises, que l’enseignante se dirigeait vers les lieux d’aisance des élèves afin de s’assurer de leur état de salubrité. Arrivée à l’entrée des sanitaires, Prunela Angone Essono aurait été prise d’un malaise et se serait soudainement effondrée.

Au moment des faits, une élève de quatrième année, présente non loin des lieux, a été témoin de la scène à distance. Prise de panique, l’apprenante a poussé un cri, alertant aussitôt les enseignants et les autres élèves de l’établissement.

Les collègues de l’institutrice ont immédiatement entrepris de la conduire au Centre hospitalier régional (CHR) de Port-Gentil, où son décès a malheureusement été constaté.

La nouvelle s’est rapidement répandue, provoquant une vive émotion au sein de la communauté éducative et au-delà. Dans un communiqué publié dans les colonnes d’OMI, le premier responsable du bassin pédagogique de l’Ogooué-Maritime a présenté ses sincères condoléances à la famille éplorée.
« Lorsqu’une communauté éducative perd un enseignant, qu’il soit du privé ou du public, c’est une grande perte. Les élèves que notre sœur formait n’étaient pas estampillés “privés”. Ce sont des Gabonais », a-t-il déclaré.

Le Directeur d’académie provincial s’est, par ailleurs, insurgé contre l’attitudes indécente de nombreux, dénonçant les amalgames et les informations erronées relayées sur les réseaux sociaux concernant la situation professionnelle de la défunte. En effet, certaines publications affirmaient que Prunela Angone Essono était enseignante fonctionnaire, décédée en pleine salle de classe, et qu’elle exerçait à l’école Sainte-Thérèse.

« Respectez un peu la mémoire des autres », a lancé, visiblement irrité, le DAP, avant d’apporter des précisions :
« Notre collègue et sœur exerçait dans une structure privée, dirigée par le diocèse de Port-Gentil. Elle n’était pas fonctionnaire. Elle a été recrutée dans le cadre du privé. Cet établissement ne dépend pas directement du chef de circonscription catholique, qui a en charge les enseignants fonctionnaires affectés dans les écoles catholiques traditionnelles », a expliqué Pierre Onanga Ossounda.

Pour l’heure, il est impossible de déterminer avec exactitude les causes du décès de Prunela Angone Essono, arrachée à l’affection des siens à la fleur de l’âge. Seuls les examens médicaux permettront d’éclairer sa famille et ses collègues sur les circonstances exactes de cette disparition.