
Suspendu depuis mars dernier, le mouvement des agents de la main-dโลuvre non permanente (#MONP) a repris, ce mardi 7 octobre, ร Port-Gentil, et dans le reste des capitales provinciales du pays, apprend t-on.
Dรจs les premiรจres heures de la matinรฉe, ces agents exerรงant au sein de lโadministration provinciale sโรฉtaient dรฉjร installรฉs, les uns assis, les autres allongรฉs sur des morceaux de tissu, ร mรชme le sol, devant le gouvernorat de lโ#Ogoouรฉ_Maritime, leur principal piquet de grรจve.
ร lโavant de leur regroupement, une assiette vide a รฉtรฉ dรฉposรฉe, symbole fort de leur dรฉtresse, pour toucher la sensibilitรฉ des passants et des personnes de bonne volontรฉ susceptibles dโy dรฉposer une piรจce, un billet, ou mรชme des denrรฉes alimentaires, afin de rendre leurs journรฉes moins pรฉnibles.
Selon #Armelle_Mavoungou, une grรฉviste, le vice-prรฉsident de la Rรฉpublique avait pris lโengagement, il y a six mois, lors dโune rencontre avec leurs reprรฉsentants ร Libreville, de trouver des solutions ร leurs revendications. Celles-ci portent notamment sur lโintรฉgration ร la fonction publique, la revalorisation des salaires et lโapurement des cotisations ร la #CNSS.
Cependant, ยซ nous nโavons eu aucune suite jusquโici. Rien nโa รฉtรฉ fait. Il nous avait dit que cela pourrait sโรฉtendre jusquโen dรฉcembre, voire janvier. Mais nous lui avions fait savoir que nous ne pouvons pas attendre aussi longtemps pour une situation connue des autoritรฉs depuis belle lurette ยป, a poursuivi notre interlocutrice.
Totalisant pour certains 10, 20 voire 30 ans de service, les agents de la MONP doivent se contenter dโun salaire de base de 80 000 F CFA, dans une capitale รฉconomique oรน le panier de la mรฉnagรจre se rรฉtrรฉcit chaque jour davantage, en raison de la chertรฉ du coรปt de la vie. Avec une prime de logement de 18 000 F CFA, on se demande quel type dโhabitation peut valoir ce montant, ร #Port_Gentil comme ailleurs.
Cโest dire ร quel point ces pรจres et mรจres de famille tirent le diable par la queue pour pouvoir joindre les deux bouts.
Vivement que leurs revendications soient prises en considรฉration par les autoritรฉs compรฉtentes, afin que la dignitรฉ de ces travailleurs soit enfin restaurรฉe.












