𝐏𝐨𝐫𝐭-𝐆𝐞𝐧𝐭𝐢𝐥, le 10 novembre 2025

Invité de la chaîne Facebook #ENON_𝐈𝐍𝐅𝐎𝐒, #Georges_Mpaga, président du Conseil d Administration du Réseau des Organisations Libres pour la Bonne Gouvernance (#ROLBG), a réagi avec fermeté à la récente déclaration de Noureddin Bongo Valentin sur les conditions de détention de sa famille et sur les accusations d’extorsion de fonds portées contre eux. « Les Bongo sont les initiateurs de ces pratiques ».

Dans cette interview très suivie, Georges Mpaga a jugé Noureddin Bongo « très mal placé » pour évoquer des conditions de détention inhumaines, rappelant que son père, sa mère et lui-même ont été les initiateurs du système répressif dont ils se plaignent aujourd’hui. « Il ne faut pas réécrire l’histoire. Ceux qui dénoncent aujourd’hui les conditions de détention sont précisément ceux qui ont bâti ce système d’oppression et d’injustice ».

Pour appuyer ses propos, Mpaga a cité plusieurs victimes emblématiques de l’ancien régime, parmi lesquelles : #Bertrand_Zibi_Abeghe, ancien député et opposant politique, détenu pendant plusieurs années dans des conditions qualifiées de « cruelles, inhumaines et dégradantes » ; #Landry_Amiang_Washington, militant et prisonnier d’opinion, arrêté pour ses positions critiques envers le régime ; #Christian_Nkombengnondo, activiste des droits humains ayant documenté la réalité des prisons gabonaises.

Mpaga a souligné que ces hommes, comme tant d’autres anonymes, ont souffert sous le silence complice du pouvoir Bongo, sans que Noureddin ni sa famille ne dénoncent alors les injustices.

𝐔𝐧𝐞 𝐬𝐨𝐫𝐭𝐢𝐞 𝐣𝐮𝐠é𝐞 𝐨𝐩𝐩𝐨𝐫𝐭𝐮𝐧𝐢𝐬𝐭𝐞

Pour le président du ROLBG, la récente communication de Nouredine Bongo s’inscrit dans une tentative de victimisation et de manipulation émotionnelle : « Cette posture de victime vise à détourner l’attention du peuple Gabonais de la responsabilité historique de la famille Bongo dans l’effondrement moral, économique et institutionnel du pays ».

𝐉𝐮𝐬𝐭𝐢𝐜𝐞, 𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐬𝐚𝐧𝐬 𝐯𝐞𝐧𝐠𝐞𝐚𝐧𝐜𝐞

Tout en condamnant les dérives de l’ancien régime, Georges Mpaga a réaffirmé son attachement à une justice équitable : « même ceux qui ont opprimé doivent bénéficier d’un traitement humain. La justice ne doit pas se transformer en vengeance ».

𝐔𝐧𝐞 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐯𝐢𝐞𝐰 𝐪𝐮𝐢 𝐫𝐞𝐥𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐥𝐞 𝐝é𝐛𝐚𝐭 𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥

L’intervention de Georges Mpaga sur ENON TV Gabon a relancé un débat de fond sur la justice transitionnelle au Gabon, entre mémoire des victimes, droits des accusés et exigence de vérité.

Elle rappelle aussi la nécessité, pour le nouveau pouvoir comme pour la société civile, de ne pas reproduire les erreurs du passé : l’arbitraire, l’impunité et la déshumanisation des opposants.